TEST COMPARATIF CHAISES DE MATS
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Extraits du catalogue

TEST COMPARATIF CHAISES DE MATS - 1

Nous avons réuni les modèles les plus vendus en France. 9 chaises pour s’envoyer en l’air Monter dans le mât de son voilier n’est pas une opération anodine. Une fois perché dans le gréement, on se félicitera d’avoir opté pour la bonne chaise de mât. Texte : Paul Gury. Photos : François Van Malleghem. POUR NOUS FAIRE UNE IDEE concrète des neuf produits réunis pour ce comparatif, nous avons enchaîné des montées dans un mât culminant à 14 mètres de haut. Simulant de menus bricolages au niveau des barres de flèche, nous étions équipés de plusieurs outils plus ou moins encombrants. Pour chaque modèle, nous avons répété la même opération. Mais commençons par nous poser la question : à quoi reconnaît-on une bonne chaise de mât ? Tout d’abord, elle doit permettre de se sentir en sécurité lors de l’ascension comme pendant la phase de travail en hauteur. On scrutera donc avec attention la qualité de la tenue dorsale car c’est cette barrière qui va éviter à l’acrobate de basculer en arrière. La sous-cutale, présente sur tous les modèles, est la seconde ceinture de sécurité de la chaise de calfat. Sur les modèles basiques, il n’y a pas d’ajustement possible tandis que sur le haut de gamme, on trouvera même deux boucles textiles ajustables au niveau des cuisses. De loin la meilleure solution qui se rapproche du baudrier d’escalade, généralement retenue par les professionnels du gréement… Côté charge maximale d’utilisation, en l’occurrence la résistance Nous avons testé nos neuf chaises en conditions réelles avec à la clef de vraies différences. 2 MARS 2022 • VOILE MAGAZINE de la planche, les fabricants se sont couverts en affichant des poids tournant systématiquement entre 100 et 150 kg. De quoi voir venir… Le confort de travail est un autre élément à ne pas négliger, surtout si l’on est amené à intervenir longtemps ou en pleine mer avec la probabilité d’être ballotté par les vagues. LES CRITERES A PRENDRE EN COMPTE La taille de la planche et ses caractéristiques (bois ou plastique, mousse protectrice…), la bonne hauteur du point d’accroche – plus ce dernier est haut, plus vous avez de liberté de mouvement mais, trop élevé celui-ci peut aussi empiéter sur votre champ de vision – ou la compression du corps sous tension sont autant de critères à prendre en compte pour bien choisir. L’emplacement de boucles de chaque côté de la chaise pour passer un raban autour du mât afin de se maintenir calé a également son importance. Curieusement, à l’exception du modèle proposé par Swi-Tech, aucun fabricant ne propose cette possibilité de maintien pourtant bien pratique. Sans surprise, plus le prix de la chaise est élevé et plus le confort de l’assise est au rendezvous, à l’exemple de la Douglas Marine, presque trois fois plus chère que les autres mais tellement rassurante et confortable une fois les pieds dans le vide. Nous nous sommes ensuite penchés sur l’ergonomie de chaque modèle. La profondeur des poches et leur accessibilité, la possibilité de les fermer via un scratch et la présence de « passe-outils » adaptés devront aussi vous interpeller au moment de votre achat. Le must étant le sac de rangement indépendant – souvent d’une belle capacité – que l’on relie à la chaise via un système de clips. En outre, il sert aussi de sac de stockage quand il s’agit de la ranger à bord. Les différents systèmes de réglages (sangle unique, doubles sangles, maintien pectoral, boucle plastique de fermeture, etc.) jouent également un rôle non négligeable question ergonomie. Certains modèles sont franchement peu intuitifs quand il s’agit d’ajuster ou de se mettre en sécurité avant de se lancer à l’assaut du mât. D’autres à l’inverse sont très efficaces et rassurants. Là encore, il faudra logiquement mettre le prix pour monter en qualité. Enfin, dernier critère que nous avons passé au crible : la simplicité de rangement. Paradoxalement, moins la chaise est qualitative et plus elle se stocke facilement, à l’image des entrées de gamme proposées par Plastimo, Accastillage Diffusion ou encore BigShip. En définitive, la fréquence d’utilisation ou votre programme de navigation seront donc déterminants pour faire votre sélection. Si vos montées restent occasionnelles et votre voilier avare en place, opter pour une chaise dite standard fera largement l’affaire. Au contraire, si vous êtes autodidacte avec une passion pour votre mât ou amené à voyager en dehors des sentiers battus, les modèles les plus onéreux répondront mieux à vos besoins. Tour d’horizon ! LES BONNES PRATIQUES POUR UNE ASCENSION REUSSIE ✓ Choisir la bonne drisse : disposition élémentaire mais qu’il est toutefois bon de rappeler. La meilleure drisse pour monter dans le mât reste celle de grand-voile qui est idéalement placée. Attention à bien vérifier son état d’usure avant de grimper au mât. ✓ Faire un nœud de chaise : comme son nom l’indique, le nœud de chaise est parfaitement adapté à ce type d’exercice puisqu’il ne peut pas se libérer sous tension. Mousquetons, manilles et autres systèmes d’accroche sont donc à exclure… ✓ Porter des vêtements adéquats : chaussures, pantalon et gants sont obligatoires pour éviter de se blesser contre les câbles du haubanage ou l’espar lui-même. ✓ Mollir les bastaques ou le lazy-jack si le voilier en est équipé : une fois dans le gréement, autant éviter les obstacles et les contorsions inutiles. ✓ Bien choisir son wincheur et l’aider à la montée : optez pour un équipier costaud si possible car la montée va demander au wincheur un effort physique certain. C’est pourquoi vous pouvez lui faciliter la tâche en vous aidant de vos bras. On peut aussi démultiplier les efforts en renvoyant la drisse vers les winches de génois, souvent plus gros que ceux du piano. Les taquets coinceurs doivent rester fermés pendant toute la montée et le wincheur doit garder un œil sur vous pendant toute l’opération. Pour réaliser une descente en toute sécurité, montrez-lui en amont comment ouvrir les taquets sans vous faire tomber (en retenant la drisse après le winch). Il est aussi important que le wincheur vous fasse descendre à une vitesse régulière, et si possible sans à-coups. ✓ Assurer vos outils : un marteau qui tombe de 10 mètres de haut peut faire de sérieux dégâts tant matériels que physiques. Prenez le temps de vérifier que vos outils sont bien rangés et ne risquent pas de choir pendant l’ascension ou pendant votre bricolage. ✓ Prévoir un autre bout en cas d’oubli de matériel : laissez pendre un bout sous votre chaise de mât pour qu’on puisse, le cas échéant, vous envoyer les outils manquants ou oubliés. Il n’y a rien de plus frustrant que de devoir redescendre pour aller chercher un tournevis… ✓ Se ceinturer autour du mât avec un raban : c’est une bo

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